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Modèle:C-haut

Histoire[]

Le travail du fossoyeur est essentiel pour les vivants, mais il l'est encore plus dans les Îles Obscures. On y trouve en effet plusieurs étapes dans le cheminement de la mort, et chacune est embrassée, plutôt que crainte ou repoussée. On ne peut progresser d'un état au suivant qu'avec l'aide, magique, d'un professionnel talentueux. Lorsque la première Guerre runique prit fin, Yorick Mori gagnait sa vie en enterrant les morts. Sa famille possédait et s'occupait du Mémorial du Dernier Repos, l'un des plus anciens cimetières de Valoran. La pelle dont il se servait pour son travail était transmise de génération en génération depuis des siècles. Chaque fossoyeur apprenait à son fils que cette pelle était la dépositaire de l'esprit de tous leurs ancêtres, et que ces esprits les protégeaient lors des longues nuits passées au milieu des tombeaux. À son éternel regret, Yorick mourut sans héritier, mettant ainsi fin à la fière lignée des Mori. Sa pelle fut enterrée avec lui dans le mausolée familial et, bientôt, le Mémorial du Dernier Repos tomba en ruines. La mort, toutefois, n'était pas la fin que Yorick s'était imaginée.

Yorick se réveilla sur les côtes hantées des Îles Obscures, pas vraiment mort, mais assurément pas vivant, la main toujours agrippée à sa pelle. Il apprit bien vite qu'il pouvait servir de passeur pour les citoyens morts-vivants des îles, les aidant à accéder à une nouvelle étape de leur cheminement dans la mort. Mais cela se doublait évidemment d'une malédiction, car le fossoyeur doit "enterrer son quota" avant de pouvoir lui-même progresser ; c'est du moins ce que dit la légende. Mais bien sûr, personne ne connaît ce fameux "quota". Yorick creusa sans cesse, attendant en vain le jour où il serait libéré de son fardeau. Alors que les décennies se transformaient en siècles, sa déception finit par lui monter à la tête. Il retourna alors à Valoran pour y trouver son corps, convaincu que son salut était enterré avec lui. Lorsqu'il arriva, il ne trouva plus aucune trace ni du mausolée familial ni du Mémorial. Ayant pratiquement perdu tout espoir, il découvrit la League of Legends, et il y vit une occasion d'immortaliser le nom de famille qu'il avait laissé disparaître il y a maintenant si longtemps.

Commence par mourir, on parlera après.
~ Yorick

Jugement de la League[]

Candidat : Yorick

Date : 17 Juin, 21 CLE

OBSERVATION

Après d'interminables recherches, Yorick arrive enfin devant l'entrée de la montagne. Les informations qu'il a réunies sur la League sont parcellaires, mais la nature peu commune de la mort dans les Champs de justice l'intrigue. Peu lui importent les conflits ou la politique ; c'est une pulsion égoïste qui l'anime.

Il est bossu, façonné par son travail et robuste. Il ne se sépare jamais de sa pelle car c'est le manche de l'outil qui le retient en ce monde. Il est aussi terrifiant que misérable, son corps sans âge ne peut trouver le repos. À pas lents, il approche des portes de pierre dans le flanc de la montagne, derrière lesquelles doit avoir lieu son Jugement. Les ténèbres s'abattent sur lui tandis qu'il fait son entrée. L'obscurité lui sied parfaitement.

RÉFLEXION

Les ténèbres ne dérangeaient pas Yorick. Il avait passé la majeure partie de sa vie et de sa mort dans le noir.

La mort... hmph. Les vivants ont une vision si étriquée de l'existence.

Yorick se souvenait à peine de ses premières années sur les Îles obscures, à l'époque où il comptait encore avec enthousiasme les jours, les mois, puis les années. Lorsque les murs de sa grotte ne furent plus qu'un maelström de traits difformes, il s'arrêta. Compter les jours quand on est mort n'a pas plus d'intérêt que compter ses expirations quand on est vivant. Pendant un temps, il se demanda également s'il avait plus vécu depuis qu'il était mort ; une interrogation guère plus utile.

La stridulation des criquets s'insinua dans ses pensées. C'était le genre de chant qui, doucement, pouvait favoriser la méditation profonde, mais qui pouvait vous vriller les tympans si l'on se concentrait dessus. C'était la vie qui s'inquiétait du temps qui passe, la vie qui cherchait désespérément un but, comme les flammes sur du charbon.

Le parfum de la terre humide l'accueillit tel un vieil ami, lui tendant les bras. Yorick embrassa du regard ce qui l'entourait.

Il se trouvait au milieu de rangées de pierres tombales qui s'étendaient à perte de vue dans toutes les directions. Le silence était assourdissant, comme dans tous les lieux où la vie et la mort se confondent. Cette atmosphère lourde imprégnait chaque centimètre carré des Îles obscures, bien que la vie eût déserté leurs rives depuis fort longtemps. Il fut un temps où Yorick imaginait que ces jardins de stèles étaient des grosseurs en travers de la gorge de l'existence, usées à force d'attendre à la croisée des chemins.

À présent, il se demandait simplement ce que faisait un corps ici.

Le corps avait été allongé dans un chariot à proximité d'une tombe anonyme. Les corps ne le dérangeaient pas, bien au contraire. Guider les âmes dans les différentes étapes de la mort était l'un des rares bons moments que pouvait s'accorder un fossoyeur des Îles obscures. Ce qui l'étonnait, c'était que les morts (hors morts-vivants, donc) se rendaient rarement d'eux-mêmes à leur enterrement.

Yorick se serait posé davantage de questions naguère, il aurait tenté d'identifier le cadavre, de contacter la famille, de s'assurer que le nom et une épitaphe corrects soient gravés sur la pierre tombale. Au lieu de cela, il se contenta d'enfoncer sa pelle dans la terre, heureux de s'être débarrassé du spectre de la curiosité.

À chaque nouvelle pelletée, Yorick ressentait de plus en plus de remords et il en était satisfait. Les émotions étaient le délice des vivants. Quand on est mort depuis trois ou quatre siècles, le souvenir des émotions est si lointain qu'on finit par se demander à quoi bon s'y accrocher. C'est là que la différence entre vivants et morts-vivants apparaît clairement. Un fossoyeur a un agenda à respecter, tandis que les vivants sont éperdument attachés à la vie, malgré les décennies dont ils bénéficient pour se préparer à l'inévitable. Après tout, tout le monde sait qu'il doit mourir un jour.

Yorick a tenté à plusieurs reprises d'aider les gens, en les enterrant vivants pour qu'ils puissent savourer chaque seconde de leur vie jusqu'à leur dernier souffle, mais cela lui causait généralement plus de problèmes qu'autre chose et personne n'appréciait ses efforts.

Alors qu'il finissait de creuser la fosse, Yorick sentit son esprit bouillonner d'une sinistre impatience. Pour une raison qu'il ignorait, cet enterrement signifiait quelque chose. Il était partagé entre le souhait de voir cet instant durer pour toujours et celui d'en finir au plus vite.

En finir au plus vite lui parut davantage réalisable. Sans cérémonie, il fit basculer le corps dans la fosse, puis il descendit pour croiser les bras du mort et lui donner un semblant de dignité. Le cadavre lui était étrangement familier. Les innombrables visages qu'il avait enfouis avaient fini par se mélanger, alors qu'avait celui-ci de différent ?

Il se hissa hors du trou et y jeta un dernier coup d'œil. Cela faisait des siècles qu'il ne s'était pas interrogé sur la vie d'un de ses « clients », mais il n'arrivait pas à détacher son attention de l'impression d'inachèvement qui irradiait de celui-ci. Alors qu'il s'apprêtait à recouvrir la fosse, il glissa. La pelle dégringola dans le trou.

Yorick n'avait encore jamais lâché le manche de sa pelle... Pris de panique, il voulut vite la récupérer mais glissa de nouveau. La terre qu'il avait entassée près de la tombe se mit à se déverser dans la fosse comme une avalanche. Yorick essaya tant bien que mal de la retenir, mais rien ne sembla pouvoir l'arrêter. Il regarda encore dans le trou et il comprit enfin.

La pelle reposait sur le corps, entre les bras croisés du défunt. Ce visage, qu'il aurait dû reconnaître, était le sien. C'était le visage de l'innocence, de l'espoir et de la tristesse. C'était le visage qu'il avait à ses débuts, convaincu d'avoir déjà tout vu. Et Yorick ne l'avait même pas reconnu.

La terre se déversait à présent à torrents, elle avait complètement recouvert le corps et les derniers fragments du visage disparaissaient. Yorick sauta dans le trou et creusa la terre frénétiquement. Il était comme fou ; sans sa pelle, il était perdu.

Quand le flot de terre s'arrêta, Yorick était enseveli jusqu'aux coudes. Il n'avait rien ressenti aussi vivement depuis une éternité, si ce n'était sa mélancolie inextinguible.

« Pourquoi veux-tu rejoindre la League, Yorick ? »

Il leva les yeux. Un homme vêtu d'une sorte de robe de mage le surplombait. Son visage était dissimulé.

« Qui êtes-vous ? » demanda Yorick.

« Je travaille pour la League of Legends. C'est tout ce que tu as à savoir. »

« Je me moque bien de votre League. C'est ce corps que je veux. »

« Ce corps n'est pas réel. Il a été créé à partir de tes souvenirs. C'est une illusion. En temps normal, je te serais apparu sous les traits de quelqu'un que tu as connu, mais il semble que tu aies oublié tout le monde. »

Yorick y réfléchit. Ce ne pouvait être que la vérité.

« Pourquoi veux-tu rejoindre la League ? » insista l'homme.

« Je veux faire... autre chose. Je veux me souvenir... et qu'on se souvienne de moi. » Yorick eut l'impression que sa langue ne lui obéissait plus. De la sueur ruisselait sur son visage.

Qu'est-ce donc ? Que se passe-t-il ?

« Nous pouvons t'aider à atteindre ce but, Yorick, mais nous voulons savoir certaines choses. » La voix ne tressaillit pas un instant.

« Quelles choses ? »

« Des choses sur là d'où tu viens. »

« Je ne m'en souviens pas. »

« Je ne parle pas de ton lieu de naissance, mais des Îles obscures. » Yorick se laissa le temps de la réflexion.

« D'accord. »

« Quelle impression cela fait-il de partager ainsi ton esprit ? »

L'homme disparut avant que Yorick ne puisse lui répondre. Yorick se sentait profondément seul mais, à la limite de sa perception, il se sentait également excité. La League of Legends allait bientôt connaître les charmes de la mort.

Dialogue[]

En sélection
  • Play  « La mort n'est que le commencement. »
Attaque
  • Play  « Nourrissez la terre de leur sang. »
  • Play  « Une autre vie sacrifiée aux Îles Obscures. »
  • Play  « Rejoignez-moi dans l'éternité. »
  • Play  « Les corps vivants sont tellement... fragiles. »
  • Play  « Ils feront de magnifiques cadavres. »
  • Play  « Vous entendez les goules ? »
Mouvement
  • Play  « Les réponses se trouvent sous la terre. »
  • Play  « Il n'y a qu'une seule destination finale. »
  • Play  « La mort est le cadeau que je vous fait. »
  • Play  « Vous vous souviendrez de Yorick Mori. »
  • Play  « La vie s'écoule. »
  • Play  « Embrassez l'inévitable. »
  • Play  « Qui réclame mes services ? »
  • Play  « Le dernier souffle est le plus doux. »
  • Play  « Il y a une date d'expiration pour chaque chose. »
Blague
  • Play  « Je crois que je connais quelqu'un de votre famille. Chauve, bout de chair pendant, toujours à réclamer du cerveau. Ça vous rappelle quelqu'un ? »
Provocation
  • Play  « Vous ! Je vous enterrerai vivant ! »
En utilisant Yorick AuguredePestilence Augure de Pestilence
  • Play  « Flétris. »
  • Play  « Pourris. »
En utilisant Yorick AuguredeFamine Augure de Famine
  • Play  « Dévore ! »
  • Play  « Engloutis ! »
  • Play  « Tourmente. »
  • Play  « Hante. »
Rire

Développement[]

Aperçu du Champion[]

Yorick Aperçu E3

Annoncé par Average Gatsby.[1]

Yorick Aperçu

La véritable maîtrise est atteinte quand vous êtes capable d'impressionner tout le monde en faisant quelque chose de tout à fait ordinaire. Il n'est donc pas difficile d'affirmer que pour impressionner tout le monde en creusant la terre, il faut véritablement disposer d'un talent particulier.

Maintenant que vous savez cela, permettez-moi de vous présenter Yorick, le Fossoyeur. En plus d'être plus habile que quiconque pour mettre des gens en terre, il aime plus que tout rester en bonne compagnie... Ou au pire en compagnie de morts-vivants voraces. L'un ou l'autre.

Historique des Mises à Jour[]

Références[]

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